Quand on débute dans ce domaine, on s’imagine gérer son infrastructure IT comme Tom Cruise dans Minority Report : les informations essentielles projetées sous nos yeux, anticipant ce qui va arriver, avec un contrôle fulgurant à la vitesse de la pensée, le tout orchestré par des gestes dignes d’un film futuriste sur un ordinateur holographique. Mais dans la réalité, notre infrastructure ressemble plutôt à un monstre de Frankenstein : technologies hétérogènes, codes open source et propriétaires, applications et protocoles variés cousus tant bien que mal… Autant dire que nous ne serons jamais Tom Cruise. Toutefois, grâce à une console d’événements IT, nous pouvons nous rapprocher un peu de son personnage.
Aujourd’hui, l’un des principaux défis de la gestion technologique consiste à traiter une quantité massive d’événements éparpillés dans des environnements complexes, qui n’ont souvent pas été conçus pour fonctionner ensemble. Une telle gestion ne peut être efficace que si elle est unifiée c’est précisément là qu’intervient une console d’événements IT. C’est pourquoi nous allons découvrir tout ce qu’il faut savoir à son sujet : définition, fonctionnement, avantages, cas d’usage, et bien plus encore.
- Qu’est-ce qu’une console d’événements IT ?
- Quels types d’événements sont gérés en informatique ?
- Comment fonctionne une console d’événements IT
- Avantages clés pour la gestion IT
- Cas d’usage réels
- Supervision distribuée (des endpoints, des réseaux et des services)
- Comment Pandora FMS le gère
- Bonnes pratiques pour implémenter une console d’événements IT
Qué es una consola de eventos IT
Une console d’événements IT (à ne pas confondre avec le journal des événements de Windows) est un outil conçu pour agréger, corréler et hiérarchiser en temps réel les événements provenant de multiples sources (serveurs, réseaux, applications, dispositifs IoT, etc.).
Son principal objectif est d’optimiser la réponse opérationnelle, en filtrant le « bruit » et en permettant aux équipes techniques d’agir rapidement sur les incidents critiques. Ainsi, on garantit le bon fonctionnement des systèmes et, en cas de problème, une réponse immédiate permettant de réduire les interruptions de service, les baisses de performance ou toute autre perturbation.
On peut considérer la console d’événements IT comme un centre de commandement des incidents, où l’on peut visualiser et contrôler tout ce qui est important. Ce n’est pas un hasard si, chez Pandora FMS, nous appelons notre Métaconsolle le Command Center, le joyau de la couronne pour vous faire sentir comme Tom Cruise (à l’exception de l’argent, du succès, du charme et de la célébrité) en contrôlant des centaines de milliers de dispositifs et tous les événements qui leur surviennent, en un seul endroit.
Il est important de noter qu’une console d’événements ne doit pas être confondue avec un SIEM (Security Information and Event Management), qui se concentre sur la sécurité informatique et la conformité réglementaire, tandis qu’une console IT est un centre de commandement général avec un champ d’action plus large.
Avec une console IT, nous veillons à l’optimisation opérationnelle en termes de performance et de service. Bien sûr, elle inclut aussi les événements de sécurité, mais ne s’y limite pas. Si le SIEM est notre détective de la cybersécurité, la console d’événements IT est une sorte de super-ingénieur surveillant les incidents critiques.
Quels types d’événements sont gérés en informatique ?
Lorsque nous parlons d’événements, nous faisons référence à des signaux qui indiquent que quelque chose se produit dans nos opérations ou notre sécurité — et, comme souvent dans la vie, ces événements ne sont pas bons : ils vont de simples défaillances à des menaces critiques (par exemple, un service qui cesse de fonctionner, qui ne répond plus comme il devrait ou qui est attaqué).
Comme nous le verrons plus en détail, ces signaux sont détectés en agrégeant, analysant et corrélant des journaux (logs) de toutes sortes (réseaux, systèmes, applications, etc.). L’objectif de la console d’événements IT est de nous alerter sur les événements critiques, et non sur tout ce qui se passe. Sinon, on échangerait le problème de la cécité contre celui de la folie — à force de recevoir des alertes pour chaque événement insignifiant.
Mais alors, qu’est-ce qui fait qu’un événement est critique ?
- Qu’il ait un impact sur les opérations. Par exemple, si le serveur sur lequel les commerciaux enregistrent leurs ventes tombe en panne et les empêche de travailler, ou si le terminal de paiement ne fonctionne pas et nous fait perdre de l’argent minute après minute.
- Qu’il empêche la conformité réglementaire. Comme le RGPD ou la norme PCI DSS pour les paiements par carte, avec les sanctions financières potentielles que cela peut entraîner.
- Qu’il constitue une menace pour la sécurité. Exploitation de vulnérabilités exposition ou fuite de données sensibles.
- Qu’il ait une certaine ampleur, importance et/ou récurrence. Un pic ponctuel d’utilisation CPU ou un redémarrage isolé non répété ne constitue pas un événement critique.
Comment fonctionne une console d’événements IT
Pour qu’elle puisse nous fournir ces informations clés, la console doit travailler en coulisses avec les logs réseau, système, de sécurité et d’applications, en suivant les étapes suivantes :
- Collecte des journaux. Que ce soit via des agents installés sur les systèmes, des EDR, des journaux directs ou tout autre méthode de télémétrie, l’objectif est de centraliser toutes les données nécessaires en un seul endroit.
- Normalisation et compatibilité. Collecter toutes les données ne suffit pas, car en raison de « l’effet Frankenstein » propre à toute infrastructure, on se retrouve avec une tour de Babel de normes, de langages et de modes de fonctionnement. Il faut donc tout unifier et utiliser une sorte de traducteur universel façon Star Trek, pour normaliser les données et les rendre exploitables et corrélables.
- Filtrage et validation automatiques. Des milliers d’événements peuvent remonter, mais seuls les événements critiques nous intéressent. Il est donc temps de filtrer l’essentiel afin que la console n’affiche que les informations importantes. Un autre processus parallèle est toutefois nécessaire.
- Corrélation d’événements. En suivant des règles, des modèles et des seuils prédéfinis, on agrège les données pour obtenir plus que la simple somme des parties. Par exemple, une connexion à un domaine externe « fiable » (comme Google Drive) n’est pas forcément suspecte en soi et ne déclenche pas nécessairement une alerte. En revanche, si l’on corrèle cette connexion avec les journaux de machines présentant un trafic sortant vers ce domaine élevé, codé, périodique et/ou en dehors des heures de travail, on peut soupçonner une tentative d’exfiltration de données.
- Visualisation opérationnelle et génération d’alertes sur ces événements critiques. Qu’il s’agisse d’un événement isolé (comme un serveur qui tombe sans raison apparente) ou d’une situation mise en évidence par la corrélation de plusieurs sources de logs (comme une panne systématique à des heures précises, liée au fait que les commerciaux exportent alors toutes leurs données de vente – et que, visiblement, on leur a confié une vieille Raspberry comme serveur), la console permet de visualiser et de réagir efficacement aux incidents critiques.
Avantages clés pour la gestion IT
À la lecture de ce qui précède, il est facile de comprendre les bénéfices qu’apporte une console d’événements IT au quotidien, parmi lesquels :
- Visibilité centralisée sur les événements importants de l’infrastructure. Réaliser enfin le vieux rêve d’avoir un poste de commandement digne du capitaine de l’Enterprise : tout ce qui compte à portée de vue, fonctionnant comme un tout cohérent et sous contrôle. Certes, sans les gestes de Minority Report ni le dialogue naturel avec les ordinateurs de Star Trek… du moins pas encore.
- Réduction des faux positifs. En éliminant le « bruit » opérationnel quotidien grâce à des règles de corrélation qui regroupent les événements connexes (une seule alerte au lieu d’une centaine), en filtrant les éléments non pertinents (comme les redémarrages programmés) ou en hiérarchisant les alertes selon leur impact (par exemple un pic de trafic sortant chiffré et anormal pouvant indiquer une faille de sécurité critique).
- Coordination entre les équipes. Sécurité, performance, support… La console ne permet pas seulement aux outils de fonctionner ensemble, elle favorise également la collaboration entre les personnes et les départements. Ainsi, tous disposent enfin des informations essentielles pour prendre les meilleures décisions de manière coordonnée, au lieu d’agir chacun de son côté.
- Conformité réglementaire et audit. Elle facilite le respect du RGPD, de la directive NIS2, de la norme ISO 27001 ou de tout autre cadre applicable, grâce à : une centralisation des logs prête pour les audits, la génération de rapports automatisés et personnalisés (avec des options avancées comme celles de Pandora FMS), une supervision proactive des exigences (comme l’authentification multifactorielle pour l’accès aux données sensibles, avec alertes en cas d’accès sans celle-ci).
Cas d’usage réels
Une console IT n’est pas un concept théorique de gestion idéale des infrastructures, mais un outil conçu pour résoudre des problèmes concrets et nous simplifier la vie. Voici quelques exemples d’utilisation réels.
Infrastructures hybrides (cloud et on-premise)
Une architecture mixte est devenue courante, combinant des services SaaS comme Salesforce ou Office 365 avec des clouds publics comme AWS et des serveurs locaux (par exemple pour des données sensibles ou des sauvegardes). Comment une console d’événements IT peut-elle nous aider dans ce contexte ?
Pour commencer, elle est capable de collecter et d’analyser conjointement les Syslog locaux, les données issues de l’API AWS et les journaux d’erreurs d’Office 365. Imaginons que nos utilisateurs se plaignent un jour qu’il est impossible de travailler avec la suite Microsoft. Mais pourquoi ? Grâce à l’intégration et à la corrélation réalisées en arrière-plan, la console peut nous révéler si le problème vient d’une latence réseau locale, d’un timeout de l’API cloud ou de toute autre cause.
Revenons un instant à nos commerciaux, à qui l’on a troqué la vieille Raspberry contre Salesforce. Ils saisissent désormais leurs données dans cet outil, mais pour une raison quelconque, celles-ci ne se synchronisent pas correctement avec notre ERP, qui, pour ne rien arranger, est installé en local. La console pourrait détecter, par exemple, que le CPU du serveur local atteint les 100 % à certaines heures, en parallèle avec des erreurs 504 de timeout sur l’API. Cela indique que Salesforce n’est pas en cause, mais que, là encore, nos serveurs locaux sont sous-dimensionnés… et qu’il est temps de les faire évoluer.
Environnements SOC (détection et réponse aux menaces)
La console d’événements IT ne se limite pas exclusivement à la cybersécurité, mais l’intègre naturellement en raison de son importance stratégique. Les EDR (Endpoint Detection and Response) et les pare-feux génèrent de grandes quantités d’alertes relatives à des potentielles violations de sécurité, qui sont, dans bien des cas, du « bruit » ou des faux positifs.
La console nous aide à y voir plus clair en combinant différents types d’événements pour identifier ceux qui représentent une menace réelle. Par exemple, une vague de phishing est détectée via la messagerie, un EDR déclenche une alerte liée à un processus malveillant sur un terminal, et du trafic est observé depuis une adresse IP suspecte exécutant des actions de commande et de contrôle (C2).
Cette vue d’ensemble, corrélée intelligemment, permet d’identifier qu’un des emails de phishing a franchi les barrières de sécurité. Et comme l’une des rares vérités universelles est qu’il y aura toujours un utilisateur pressé de cliquer là où il ne faut pas, l’incident devient critique.
La console peut alors alerter le SOC, et selon les défenses mises en place, des contre-mesures automatiques peuvent être déclenchées : blocage de l’adresse IP malveillante, isolement du terminal de l’utilisateur trop impulsif, etc.
Supervision distribuée (des endpoints, des réseaux et des services)
Aujourd’hui, une entreprise compte des employés au bureau, en télétravail, répartis dans différents pays, avec des serveurs de toutes sortes — SaaS et sur site — ainsi que des dispositifs IoT… Bonne chance pour tout superviser manuellement.
La console d’événements IT permettrait de scanner des milliers de dispositifs en quelques minutes (la Métaconsole de Pandora FMS peut en gérer des centaines de milliers de manière centralisée, par exemple), en surveillant leur fonctionnement et en définissant des seuils et des alertes pour détecter toute anomalie sur les équipements (redémarrages non planifiés, statuts hors ligne, pics anormaux d’utilisation CPU, etc.).
Comment Pandora FMS le gère
L’un des points forts de Pandora FMS est de fournir ce sentiment de contrôle (car nous avons vécu le stress et la frustration de son absence) et d’assumer le travail difficile de collecte, de normalisation et de traitement des informations clés issues des logs, pour vous afficher uniquement les événements critiques.
Le joyau de la couronne est cette fameuse Métaconsolle, déjà mentionnée plus haut, appelée Command Center. Elle permet de superviser tous les éléments nécessaires de l’infrastructure, en affichant d’un seul coup d’œil des alertes codées par couleur selon leur niveau d’importance.
De la même manière, son menu comprend une section de gestion des événements. En y accédant, on voit une liste à nouveau codée par couleur pour identifier immédiatement le degré d’importance et le type d’événement (bleu pour la maintenance, vert pour l’état normal, jaune pour les avertissements, rouge pour les critiques, etc.). Cela assure une capacité complète de contrôle et de gestion, avec la possibilité de filtrer par date, statut, d’agir sur les événements, etc.
On peut également accéder à la section des alertes et consulter leur type, générer des rapports ou construire des tableaux de bord personnalisés qui permettent de visualiser instantanément l’état de ce qui nous intéresse le plus, selon notre propre mode opératoire, et non celui du fabricant de la console.
Dans ce centre de contrôle, nous pouvons aussi créer ce que l’on appelle des consoles visuelles qui, grâce à un système d’assistants (wizards), permettent d’ajouter facilement des éléments ou des services, construisant ainsi l’interface précise et adaptée aux besoins de notre environnement.
Et tout cela de manière intuitive et agréable. Mais comme dans les bonnes histoires, la vraie beauté vient de l’intérieur… et ici aussi. C’est pourquoi la force de Pandora FMS ne réside pas uniquement dans son apparence.
En coulisse, ce sont les règles de corrélation et d’automatisation fondées sur les meilleures pratiques qui travaillent sans relâche, ainsi que la collecte et l’unification de multiples formats de logs, et une gestion intégrée avec les outils ITSM et SIEM, de sorte que les alertes, les actions de sécurité et les tickets fonctionnent de façon totalement synchronisée.
Bonnes pratiques pour implémenter une console d’événements IT
Rappelons que la fonction d’une console n’est pas de rapporter tout ce qui se passe, mais uniquement ce qui est important. Et pour y parvenir, ces bonnes pratiques nous seront d’une grande aide :
- Conception de règles de corrélation. Créez des règles basées sur des schémas réels et des données historiques, en évitant les ambiguïtés et en ajustant les seuils pour minimiser les fausses alertes.
- Priorisation des événements critiques. Classez les événements en fonction de leur impact et de leur urgence, afin de vous concentrer sur ceux qui menacent les revenus, la continuité des opérations ou la sécurité.
- Automatisation sans surcharge. Automatisez uniquement les tâches prévisibles, tout en maintenant une supervision humaine pour les décisions complexes, et surveillez l’efficacité des scripts automatisés.
- Intégration dans les flux opérationnels. Connectez la console aux outils de gestion de tickets et de communication — comme le fait Pandora FMS — afin d’unifier alertes, actions et suivi, en éliminant les silos de connaissances fragmentées ou les tâches manuelles évitables, comme la création de tickets.
- Commencer progressivement. Il est facile de se laisser emporter par le pouvoir et le contrôle qu’offre une console d’événements IT, mais il vaut mieux débuter doucement, car il sera toujours possible d’ajouter plus de règles et d’interactions par la suite.
Tout cela nous permettra de trouver l’aiguille de l’important dans la botte de foin des milliers de logs dispersés et hétérogènes.
La gestion optimale commence toujours par le contrôle, et ce contrôle par une bonne gestion de l’information et son analyse afin de faire émerger ce qui compte vraiment. Et la clé de toutes ces portes, c’est une console d’événements IT, qui alerte sur l’essentiel sans nous noyer dans le bruit… déjà bien trop présent dans nos environnements actuels.

Siempre con un teclado entre manos, desde el primer ZX Spectrum que abrí de par en par para ver cómo funcionaba, la tecnología ha sido mi pasión y trabajo, de lo que hablo y lo que escribo.
Always with a keyboard in my hands, ever since I opened up my first ZX Spectrum wide to see how it worked, technology has been my passion and my work, what I speak about and what I write about.







