Madrid, 3 août 2022. -Le secteur touristique espagnol se prépare à un été record dans lequel il espère imiter les périodes d’été précédant la pandémie du coronavirus. Le gouvernement a déjà annoncé qu’il récupérerait 90% du tourisme étranger de 2019… Cette année là on a reçu 84 millions d’étrangers, chiffre qui on prétend dégager dans cet exercice en profitant des hautes températures et de l’offre touristique nationale. Pour cette raison, les administrations des principaux pôles touristiques sont renforcées avec la technologie nécessaire pour contrôler les capacités dans le but d’améliorer le rendement des services publics et diminuer l’impact environnemental. 

Chaque fois ils sont plus les mairies qui optent pour l’installation de systèmes de monitorage qui collectent toutes les données en temps réel et les permettent de les gérer depuis une console principale. La supervision, présent dans une grande partie des entreprises pour améliorer la gestion de son infrastructure IT, recueille toutes les données qui sont constamment produites et il les gère depuis ce système central. De cette manière, on arrive à avoir un accès beaucoup plus simple et immédiat à toute l’information rassemblée et on améliore la capacité de réaction devant toute anomalie détectée.

L’importance du monitorage dans les entreprises a stimulé l’intérêt de l’administration pour améliorer l’efficacité de ses services et appliquent maintenant cette technologie dans la gestion de ses plages. Les mairies de zones touristiques plein de monde ont intérêt spécial à connaître l’état des points avec davantage d’afflux et mettent leur foyer sur les plages, où on met déjà en oeuvre des systèmes pour superviser l’état de chaque banc de sable et contrôler la capacité. Ainsi, en plus de mesurer le nombre de touristes visitant un lieu dans un créneau horaire donné, on parvient à minimiser l’impact environnemental sur le territoire en établissant des mesures précises pour améliorer la protection environnementale des plages ainsi que de la faune et de la flore qui les habitent.

« La surveillance est une réalité qui est présente dans le secteur privé, et de plus en plus instaurée dans celui public, avec laquelle on améliore le contrôle de points touristiques avec de grandes masses de personnes. Avec ces systèmes, vous pouvez calculer le nombre de personnes sur chaque plage à un moment donné. Et, ainsi, on peut améliorer l’efficacité des services sanitaires, de sécurité ou simplement restreindre la capacité de l’une de ces zones si les dommages environnementaux qui en résultent sont alarmants », explique Sancho Lerena, PDG de la société espagnole Pandora FMS, qui surveille des systèmes de géants comme Rakuten ou Toshiba, ainsi que des administrations publiques comme Madrid Digital ou des hôpitaux. 

Ces systèmes de supervision sont en cours d’installation dans différentes parties du pays. Sur les plages de Majorque, par exemple, le Système d’observation et de prévision côtière des Baléares sera installé. Avec ce mécanisme, l’administration permettra aux touristes de partager des photos prises à partir d’un même point de la plage, ce qui permet de voir l’évolution du paysage pour contrôler sa pollution et de noter la capacité à chaque heure sur la plage.

Cette même expérience basée sur la supervision sera également présente dans les points de Galicia, en particulier à Vigo, ou sur les plages de Valencia. Les deux objectifs principaux dans tous les cas sont de contrôler l’impact environnemental et de connaître la capacité approximative de chaque plage à différents créneaux horaires afin de pouvoir gérer les services publics de la manière la plus efficace. 

Gran Canaria a également investi 500 000 euros dans un système de supervision des plages très fréquentées telles que Las Canteras, Alcaravanera et La Baja. De son côté, Barcelona utilisera des drones, après avoir investi près de 170 000 euros, pour mesurer la capacité de chaque plage sans avoir à identifier la population. Dans les deux cas, la surveillance sera essentielle pour collecter toutes les données et permettre aux autorités d’agir comme il convient. 

« Les processus de supervision sont dans notre quotidien, il est normal que les administrations et les entreprises touristiques adhèrent à ce type de systèmes », reconnaît le PDG de Pandora FMS. « La surveillance permet d’accéder à l’information par un seul moyen. Dans ce cas, un ordinateur où sont concentrées toutes les données qui sont générées à la seconde et qui, si le système de supervision n’existait pas, devrait être collecté à partir de chaque console spécifique. Ainsi, si dans une zone il y a une alerte, on peut agir depuis la console centrale et on peut avertir le reste des zones », indique Lerena. 

Vague touristique

L’été 2022 a été considéré comme le retour à la normale, y compris dans le domaine économique. Cependant, le déclenchement de la invasion russe de l’Ukraine et la vague inflationniste qui a suivi ont fait craindre une nouvelle crise de mai à aujourd’hui. Malgré cela, le gouvernement a réaffirmé que l’économie espagnole est « forte » et a placé le tourisme comme l’un des moteurs de ces prochains mois.

Les prévisions de l’Exécutif passent par la récupération de neuf touristes étrangers sur dix qui ont visité l’Espagne en 2019, année au cours de laquelle ils ont reçu 84 millions de personnes au cours des 12 mois de l’exercice. À l’heure actuelle, plus de 20 millions de sièges d’avion réservés pour ces mois ont déjà été calculés. En outre, il existe des options pour que le tourisme national croisse également de 3%, de sorte que l’économie ne sera pas seulement stimulée par la population étrangère.